[CONCOURS - clôturé] A gagner : le livre "Bullshit Jobs"

Un article de l'équipe ABCi - 1 novembre 2018

[Ce livre a fait l'objet d'un concours en novembre 2018, à présent clôturé. Bravo à notre gagnante, Céline, qui a remporté le livre]

Avez-vous un job à la con ? La question est directe, mais sans doute l'avez vous lue dernièrement à l'occasion de la sortie du livre de l'anthropologue américain David Graeber : Bullshit Jobs, aux éditions Les liens qui libèrent. 

Notre concours de novembre met en jeu ce bouquin qui dénonce certains travers du management moderne : réunions inutiles, procédures à n'en plus finir, rapports jamais lus, présentations insipides...

Parfois qualifié d'activiste, d'altermondialiste ou même d'anarchiste, l'auteur donne comme définition de job à la con "une forme d'emploi si totalement inutile, superflue ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence". 

Gardien de musée ou infirmier

Exemple type de job à la con : garder une pièce vide de musée sans avoir le droit d’avoir son téléphone ou un livre. 

Selon une enquête menée par l'Institut YouGov, 37% des salariés britanniques estiment que leur job n'a aucun sens. Ce chiffre monte à 40% aux Pays-Bas. 

L'analyse de David Graeber est que, dans les entreprises, les services de support au sens large (finance, comptabilité, communication, juridique etc.) ont pris le pouvoir sur les services productifs. Dans les années trente, la proportion était d'environ 25/75 %, aujourd'hui c'est complètement inversé dans une proportion 75/25.

C'est dans ces 75% que l'on retrouve les bullshits jobs. Tout s'organise en silos étanches, avec des strates de tâches déléguées et sous-traitées, ce qui fait que, in fine, les salariés ne comprennent plus la logique générale de l'entreprise. 

Les boulots dits productifs - profs, infirmiers, femme de ménage - sont moins bien payés que ceux de la sphère de support. 

Que penser de ce livre ?

Certes, l'auteur aime cultiver un petit côté cynique et iconoclaste. On pourrait y voir du simplisme, mais l'ouvrage est assurément très documenté et fait appel à la co-construction en s'appuyant sur énormément de témoignages. Bien sûr, il faut prendre en compte les biais liés à l'échantillon, puisque nombre de ses sources proviennent de son compte Twitter (77.000 abonnés), parmi lesquelles on trouve probablement plus de personnes politiquement engagées que dans l'ensemble de la population.

Autre bémol : David Graeber envisage uniquement le travail salarié, sans prendre en compte la montée du travail free-lance et d'autres formes de travail comme l'entrepreneuriat social, les coopératives etc.

Ceci dit, nous vous en conseillons la lecture car il adopte un prisme tout à fait inhabituel et qui donne à réfléchir. 

Faire un magazine interne est-il un  "job à la con"?

Extrait de la page 93 : "Prenez par exemple les magazines internes aux grandes sociétés - parfois, ce sont même des chaînes de télévision. Leur mission officielle est de tenir les salariés informés des actualités et nouveautés qui pourraient les intéresser. Mais leur véritable raison d'être est ailleurs. Ils n'existent que pour permettre aux dirigeants de connaître cette agréable sensation de chaleur qui vous envahit lorsque vous lisez un article chantant vos louanges dans les médias, ou pour leur offrir les joies de cette expérience inédite : être interviewés par des gens qui resemblent à des reportes, qui se comportent comme des reporters, mais qui ne poseront jamais les questions qui fâchent."

Vous constatez : l'écriture est assez incisive, parfois hilarante... à la condition d'adopter une bonne dose d'autodérision. Plusieurs membre de l'ABCi risquent en effet de se fâcher très fort en lisant ces passages !

Comment remporter l'exemplaire mis en jeu par l'ABCi ? 

Répondez à ces 3 questions simples :

  1. Quelle est l’entreprise/organisation qui a publié récemment un e-book intitulé « Vos rêves, ça se travaille » ?
  2. Quel est le montant en euros de la dotation que recevra en mars 2019 le gagnant de l’Award ? (Prix ABCi récompensant le meilleur mémoire/travail de fin d'étude en communication interne)
  3. Combien de réponses recevrons-nous d'ici le 30 novembre à 23h59 ?

 

La personne ayant répondu correctement aux 3 questions recevra le livre par la poste.

 

 

 

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